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C'est pas mon idée !

mardi 5 octobre 2010

Citi teste la carte de Dynamics, l'innovation en berne !

Dynamics Inc
Malgré un titre de "DEMOgod" et le prix du public lors du DEMO Fall 2010 et une présentation planifiée à la conférence Finovate, je m'étais jusque là abstenu de tout commentaire public sur la "carte révolutionnaire" de Dynamics Inc. Mais l'annonce (justement à Finovate) que Citi teste cette carte depuis mai 2010 et envisage une extension de ce test à l'automne a finalement raison de mes bonnes résolutions...

Ce nouveau produit, qui fait tant parler de lui, est donc une carte à piste magnétique (!) dynamique et reprogrammable, grâce à un processeur embarqué. Totalement compatible avec les lecteurs de pistes existants, une des applications mises en avant est la possibilité pour son porteur de choisir, avec les petits boutons qui l'ornent, le compte sur lequel réaliser chaque opération. Il s'agit d'ailleurs de l'usage testé par Citi dont la carte permet de sélectionner le compte "normal" de leur carte de crédit ou un compte de fidélité.

Dynamics Inc

J'ai beaucoup de mal à comprendre l'engouement suscité par une innovation appliquée à une technologie vieille de 40 ans et vouée à disparaître. Non seulement les cartes à puces se répandent à travers le monde (bien que les Etats-Unis constituent une poche de résistance) mais à l'heure où on prédit l'avènement prochain du paiement dématérialisé, en particulier sur mobile, quel peuvent être les perspectives d'une carte à piste magnétique ?

Même des arguments économiques me paraîtraient douteux en comparaison des cartes à puces (qui supportent naturellement des applications multiples, même si celles-ci n'ont pas émergé) : la technologie nécessaire à la programmation dynamique de la piste magnétique a probablement un coût non négligeable et un processeur complémentaire est, de toutes manières, nécessaire (sans parler de l'alimentation qui complète le dispositif). Les surcoûts engendrés seraient certainement mieux employés dans d'autres applications.

Rappelons également que le principe de la piste magnétique programmable n'est pas nouveau puisque QSecure l'avait expérimenté dès 2003, dans le but de produire des cartes sécurisées (en ajoutant un code à usage unique au numéro de carte lors de la lecture). Et cette expérience nous rappelle également les difficultés auxquelles ce système a du faire face, en termes de fiabilité et de fragilité de la carte...

1 commentaire:

  1. EMVCo, l'oganisation qui gère le standard EMV et promeut la carte à puce vient confirmer mes doutes en révélant que plus d'un milliard de cartes EMV sont désormais en circulation dans le monde et que 2/3 des terminaux de paiement sont compatibles avec les cartes à puce.

    Qui veut encore miser sur la piste magnétique ?

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