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C'est pas mon idée !

vendredi 15 juillet 2011

Gartner : en 2014, 25% des développements échapperont aux DSI

Développement Logiciel
Le phénomène a toujours existé mais, selon les analystes de Gartner, il est en train de prendre de l'ampleur : d'ici 2014, un quart des nouvelles applications métier seraient "créées" par des utilisateurs finaux, sans faire appel à leur DSI. Qui plus est, ces réalisations "parallèles" ont une portée de plus en plus large, passant d'outils locaux pour quelques utilisateurs à des solutions départementales, voire globales, ou encore ouvertes sur l'extérieur de l'entreprise.

Cette prédiction est justifiée par la combinaison de plusieurs facteurs, qui la rende tout à fait crédible. D'un côté, ce sont l'évolution des technologies, qui rendent le "développement" accessible au plus grand nombre, l'arrivée de nouvelles générations parmi les collaborateurs, la multiplication des offres dans le "cloud"... qui facilitent la mise en place de logiciels en toute autonomie. On peut voir là un autre versant de la "consumérisation" de l'informatique : les utilisateurs familiers des services grand public, qu'ils peuvent adopter (gratuitement ou presque) et personnaliser simplement, n'hésitent plus à appliquer les mêmes recettes dans leurs activités professionnelles.

A l'autre extrémité de l'équation, les frustrations engendrées par les départements informatiques, leur faible réactivité, leurs coûts perçus comme exorbitants, le manque de qualité dont ils sont accusés... sont autant de raisons qu'invoquent les directions "métier" pour éviter de s'adresser à la DSI lorsqu'un nouveau projet doit être réalisé. Et la réduction des budgets informatiques ne fait qu'amplifier la tendance...

Devant ces handicaps et aussi dérangeant soit-il, le "développement parallèle" offre des opportunités impossibles à saisir autrement. Mais, naturellement, il présente des risques importants pour l'entreprise : duplication des efforts, absence de gestion du cycle de vie des applications, vulnérabilités de sécurité, perte d'intégrité des données et processus...

Quelles réponses apporter à cette situation ? Un réflexe pourrait être d'ignorer la "menace" ou, ce qui revient au même, d'édicter un interdit. Malheureusement, le mouvement est impossible à arrêter. Plus raisonnablement, Gartner suggère la concertation avec ces groupes de "développeurs autonomes", selon deux axes principaux. Le premier est "éducatif" et consiste à les sensibiliser aux dangers auxquels ils exposent l'entreprise en l'absence de tout contrôle. Le second est tourné vers la mise en place d'un cadre minimal de gouvernance, qui définit les règles incontournables (par exemple pour la gestion du cycle de vie des applications), le mode de transfert de responsabilité en cas de difficultés...

En conclusion, je suggérerais au DSI qui serait encore sceptique de faire le tour de son organisation pour tenter de recenser les initiatives informatiques dont il ignorait l'existence. Je serais surpris qu'il n'en trouve pas une multitude... Et alors, il deviendra urgent de prendre le taureau par les cornes !

1 commentaire:

  1. Dans un monde ou le fonctionnement sur mobile/tablettes et l’accès en Cloud va devenir plus important, le ticket d'entrée pour les utilisateurs va augmenter. Le rôle de la DSI va donc évoluer pour au contraire accompagner encore plus ces métiers qui risquent l’échec a moyen terme, même si ça brille a court terme.

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