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C'est pas mon idée !

samedi 20 août 2011

Lancement suédois pour iZettle, le Square européen

iZettle
En offrant à tous un terminal de paiement par carte mobile (sur smartphone) et économique, Square est en train de révolutionner le petit commerce aux Etats-Unis. Les dernières statistiques publiées par la startup devraient convaincre ceux qui en doutent encore : 500 000 appareils distribués, un million de transactions par mois, 4 millions de dollars traités par jour (bientôt 8 millions)... Il n'est pas surprenant que ce succès suscite des vocations, en particulier en Europe, où Square n'envisage son arrivée que pour 2012.

En juillet, je citais déjà le cas de CardEase Mobile au Royaume-Uni, qui n'a cependant pas, à ce jour, dépassé le stade de l'annonce. La solution proposée par iZettle devient donc la première imitation de Square officiellement disponible en Europe (initialement en Suède, d'autres pays devant suivre prochainement).

Si je parle d'imitation, c'est bien parce qu'iZettle ne fait pas preuve de beaucoup d'originalité par rapport à son "modèle". Le principe est de proposer au grand public (petits commerçants, vendeurs occasionnels... voire même les particuliers) une application pour iPhone et, en option, un lecteur de carte bancaire à connecter au téléphone.

iZettle

Pour encaisser un paiement, l'utilisateur saisit le montant, introduit la carte dans le lecteur (ou saisit son numéro). Le "client" n'a plus qu'à signer la transaction et, s'il le souhaire, fournir son adresse de messagerie pour recevoir un reçu électronique. Enfin, les fonds sont transférés sous 24 heures sur le compte bancaire du bénéficiaire.

Le modèle économique d'iZettle est lui aussi copié sur celui de Square : le lecteur de carte est distribué gratuitement aux 2000 premiers demandeurs (Square a maintenant généralisé la gratuité) et les frais s'élèvent à 2,75% du montant plus (environ) 16 cents par transaction (Square a rapidement abandonné les frais fixes). Il ne semble pas qu'une commission plus élevée soit prélevée dans le cas de paiements "CNP" ("Carte Non Présente"), qui seront probablement limités à de faibles montants.

Naturellement, iZettle se distingue de son alter ego américain en retenant une lecture de la puce des cartes européennes et non de la piste magnétique, moins sécurisée. La sécurité est d'ailleurs un argument fort de la solution, qui est validée par le consortium EMV (protection des transactions) et conforme aux standards PCI-DSS (protection des données de paiement).

Ce souci de la sécurité rend d'autant plus surprenante l'option retenue, pour valider les transactions, de signature manuscrite du porteur (sur l'écran tactile du téléphone). Celle-ci est due, selon iZettle, au refus de certification EMV de la saisie de code PIN sur mobile. L'alternative aurait été d'inclure cette saisie sur le lecteur lui-même (comme dans le cas de CardEase) mais cela aurait impacté son coût (ainsi que son encombrement, déjà respectable) et, donc, l'attractivité de l'offre.

Qu'iZettle rencontre son public ou qu'il faille encore attendre le débarquement de Square sur le vieux continent, la révolution de l'acceptation des paiements par carte se rapproche de nous, pour le plus grand bonheur (certainement) des établissements financiers impliqués.

Mais elle constituera aussi, à mon avis, un défi pour le paiement sans contact et sa cible de susbtistution aux règlements en espèces. La simplicité de mise en oeuvre et le faible coût de ces solutions sur mobile seront en effet beaucoup plus convaincants pour les petits commerçants que les technologies sans contact. Or, il existe une réponse simple à ce risque : il suffit de concevoir dès maintenant le terminal de paiement NFC sur mobile !

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