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C'est pas mon idée !

jeudi 18 août 2016

UOB forme ses conseillers au crowdfunding

UOB
Au premier abord, la dernière annonce d'« United Overseas Bank » (UOB) – qui rayonne sur l'Asie depuis sa base singapourienne – pourrait ne constituer qu'un épisode de plus dans la série des collaborations entres institutions financières et startups de la finance participative, en l'occurrence OurCrowd. Mais sa vision semble différente…

Déjà, en mars, la banque avait investi 10 millions de dollars dans la jeune pousse israélienne aux ambitions mondiales. Cette dernière a obtenu plus récemment, en juillet, l'agrément des autorités pour opérer sa plate-forme de crowdfunding en equity (investissement en parts de société) à Singapour. Conséquence logique, UOB va désormais introduire cette option parmi les options de financement proposées à ses clientes PME, ainsi qu'en tant qu'instrument de placement aux investisseurs accrédités.

Naturellement, il ne s'agit pas de la première collaboration du genre. En revanche, UOB se distingue plus particulièrement quand, en cohérence avec sa démarche, elle met en avant la mise en place d'un plan de formation dédié pour ses conseillers commerciaux. Depuis 6 mois, une centaine de personnes ont ainsi participé au cursus, qui leur permet d'abord de comprendre les solutions de financement alternatives, puis de savoir orienter les entrepreneurs vers celles qui sont le mieux adaptées à leur situation.

UOB + OurCrowd

L'approche peut surprendre, elle est pourtant parfaitement en ligne avec le rôle normal du conseiller. L'accompagnement des PME dans leurs besoins financiers ne peut se réduire à leur recommander les produits de la banque et à les laisser s'aventurer seul dans la jungle de la finance participative, même si elle est affiliée à l'établissement. L'idée d'une entreprise centrée sur ses clients impose de comprendre leurs attentes et leur contexte et de les guider intelligemment dans leurs choix, quels qu'ils doivent être.

Après tout, il s'agit bien là de la mission de la banque. La diversité et la complexité des nouveaux outils financiers rendent parfois les décisions difficiles, faute d'une bonne maîtrise des risques et des enjeux de chacun d'eux. Dans les institutions qui tiennent tant à conserver un réseau physique et continuent à croire à la valeur du conseil humain, l'opportunité d'apporter l'expertise nécessaire pour faire le tri dans une offre pléthorique devient donc immense. Mais sont-elles nombreuses à suivre l'exemple d'UOB ?

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