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C'est pas mon idée !

vendredi 17 mars 2017

SILCA recycle sa puissance de calcul inutilisée

Crédit Agricole
Dix ans après la vogue du « Green IT », les préoccupations environnementales sont retombées aux oubliettes dans les DSI des grands groupes, où elles ne sont plus qu'un argument de communication sans substance. Alors, même si elle ne s'inscrit pas explicitement dans une telle logique, arrêtons-nous un instant sur une initiative de SILCA destinée à partager ses ressources informatiques inutilisées.

Depuis quelques semaines, la filiale de production informatique du Crédit Agricole est en effet partenaire de la World Community Grid gérée par IBM. À ce titre, elle contribue aux efforts de recherche – principalement dans le domaine de la santé, mais aussi, parfois, de l'environnement – de l'organisme en mettant à la disposition des équipes scientifiques la puissance de calcul disponible sur ses postes de travail, pendant que ceux-ci ne sont pas exploités à 100% de leur capacité, sans impact pour les utilisateurs.

En pratique, la mise en œuvre du système est extrêmement simple. À l'instar de projets historiques tels que SETI@home, elle se matérialise par l'installation d'un logiciel (sur PC ou sur smartphone) et le choix d'un thème de recherche parmi ceux qui sont proposés en permanence (8 sont actifs à ce jour). Dès lors, quand le processeur est peu sollicité, des micro-unités d'un traitement massivement parallèle sont exécutés, dont les résultats sont ensuite retransmis pour consolidation dans les centres de production d'IBM.

World Community Grid

Ce genre d'approche de calcul distribué n'est pas nouveau, mais il est rarement adopté dans les entreprises, en particulier dans les institutions financières, notamment en raison de craintes pour la sécurité de leurs infrastructures. Ces réticences sont naturellement moindres avec un dispositif piloté par IBM, qui est l'un de leurs fournisseurs attitrés. Pourtant, la World Community Grid ne comprend qu'une petite poignée de banques parmi ses dizaines de partenaires du monde entier, issus de tous secteurs économiques.

Pour revenir à mon point de départ, au-delà de sa participation philanthropique à la recherche scientifique, je suis heureux de découvrir – 4 ans après l'une des dernières initiatives notables en la matière (à porter à l'actif de HSBC) – cette tentative du Crédit Agricole de réduire, peut-être par simple coïncidence, le monstrueux gaspillage de ressources informatiques et énergétiques dont on ne parle jamais.

Comment, en tant que dirigeant d'entreprise en 2017 (alors qu'on demande au consommateur, qu'il est aussi, de ne pas laisser les appareils en veille à son domicile), peut-on accepter les millions de kWh évaporés, les milliers de tonnes de gaz à effet de serre qu'ils produisent et les coûts qu'ils représentent, parce que des centaines de milliers de PC restent allumés inutilement, en permanence ? À tout le moins, que cette débauche d'énergie ne soit pas dépensée en vain, et qu'elle profite à ceux qui en ont besoin…

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