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C'est pas mon idée !

lundi 7 août 2017

Honeydue, le PFM des jeunes couples

Honeydue
Rien qu'aux États-Unis, ils seraient 32 millions et cette génération de « millenials » qui vivent en couple aborde les questions d'argent avec une nouvelle attitude, très différente de celle de leurs parents. Pour répondre à leurs attentes et les aider à surmonter leurs difficultés, Honeydue leur propose une solution de PFM originale.

En partant d'abord de leur propre expérience, les fondateurs de cette startup californienne ont aussi à cœur de comprendre comment leurs pairs appréhendent leurs finances personnelles à deux. Tout ce qu'ils intègrent dans leur application mobile s'inspire de leurs observations, qui parfois les étonnent eux-mêmes. Au cœur de l'enjeu, cependant, pas vraiment de surprise : les jeunes manquent d'éducation en matière de gestion de leur argent et les outils disponibles sont peu adaptés aux problématiques de couples.

Mais que recherchent-ils donc qu'ils ne trouvent pas dans un outil tel que Mint, l'un des PFM les plus populaires du marché américain ? En priorité, ils désirent assurer conjointement la gestion de leurs finances personnelles et améliorer leur situation ensemble. C'est justement sur ce principe fondamental que repose Honeydue, qui permet en toute simplicité à chaque partenaire de partager l'état de ses comptes avec l'autre, dans une limite qu'il définit (par exemple seulement le solde ou les transactions).

Le résultat est un service au sein duquel s'installe un dialogue (susceptible, entre autres, d'éviter les petites disputes sur certains achats). En comparaison d'une approche centrée sur le partage de dépenses (à l'instar de Sharepay, en France), le modèle reste pertinent dans toutes les configurations : comptes joints ou séparés, et leurs combinaisons (un compte joint et des cartes de crédit individuelles…). En jouant la transparence, les finances communes peuvent de la sorte être co-pilotées en pleine harmonie.

Accueil Honeydue

Les fonctions mises en œuvre dans l'application concourent naturellement à cet objectif. L'habitude assez répandue de photographier un relevé bancaire et de l'envoyer à son partenaire en l'interrogeant sur telle ou telle ligne donne ainsi lieu à une option de commentaire sur les transactions (celles qui sont partagées) : quand un utilisateur positionne une émoticône (d'approbation, de réaction de choc ou autre) sur l'une d'elles, son partenaire, immédiatement alerté, va pouvoir fournir une explication.

Dans un autre registre, beaucoup de jeunes consommateurs évitent de régler leurs factures par prélèvement automatique, préférant jongler avec les priorités afin d'éviter des frais (de découvert ou de franchissement d'un seuil). Pour ceux-là, une simple fonction de rappel d'échéance s'avère absolument incontournable (60% des membres l'adoptent dès leur inscription). À l'inverse, un module classique de répartition des frais entre conjoints, également inclus, est finalement très peu utilisé (avec moins de 5% d'adeptes).

L'approche de Honeydue est fascinante car elle remet en cause tout ce qui a été imaginé jusqu'à maintenant dans la gestion de finances personnelles. Au lieu de se focaliser sur des gadgets d'agrégation de comptes et de représentations graphiques de budget, ses concepteurs préfèrent cibler les besoins de ses utilisateurs, identifiés à travers leurs comportements existants. La démarche est parfaitement logique et – combinée à une capacité de mise en œuvre rapide – peut devenir un formidable succès. Mais pourquoi la startup est-elle donc seule à saisir les besoins d'une population spécifique ?

2 commentaires:

  1. Bonjour, je trouve cette application très intéressante, mais je n'arrive pas à saisir son modèle économique.

    Comment Honeydue parvient-elle à se rémunérer?

    Merci de partager tous ces articles.

    Geraldine

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    Réponses
    1. À terme, le service devrait rester gratuit mais serait enrichi par des recommandations de produits et services, générant des revenus d'affiliation (cf. l'article de TechCrunch).

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